Après un désastre écologique, Sparta sur les traces de son grand-père, doit mener une quête vers les derniers jardins d'URBA et redonner de l'espoir à l'humanité qui se meurt.

Tout commença un matin de mai 2100 près du petit village de Pytol. A cette saison, le soleil marque les hommes, les journées s’allongent sans fin et la terre se durcit peu à peu. L’ombre des montagnes se rétrécit et les maisons se déforment au grès de la lumière qui pénètre à travers les fenêtres closes. Les dunes toutes proches se réchauffent et vibrent sous l’effet du blizzard qui ne s’est jamais réellement arrêté de souffler depuis l’hiver. Des carcasses brunes gisent çà et là, ferrailles oubliées, vestiges d’un passé troublé et mécanique. Une famille de paysans se prépare comme chaque matin de ce printemps plus chaud que les autres, à cultiver ces pommes de terre modifiées qui poussent si près du désert. Cela fait plus de vingt ans maintenant que cette nouvelle culture nourrit ce peuple délaissé d’un monde dévasté à l’agonie. Les régions tempérées ne sont plus habitables et seules les zones désertiques de la planète ont été épargnées par le dernier conflit qui fit près de 6 milliards de victimes.

Nous sommes les survivants, esseulés sur notre planète, qui venait de subir sa sixième extinction. Il existe de nombreux groupes comme le nôtre, ébauche de nouvelles communautés, qui s'organisent pour reconstruire peu à peu tout ce qui venait d'être détruit. Certaines villes sont épargnées, les infrastructures énergétiques fonctionnent ici et là, procurant lumière et chauffage. Internet s'est effondré, et globalement les outils connectés ne le sont plus, laissant la place à l'analogique et à ces objets oubliés depuis longtemps. C'est dans ce contexte que j'ai rencontré ma femme, qui va bientôt donner naissance à une fille qui aura comme prénom Sparta. Cette nouvelle génération aura beaucoup de défis à relever, mais je serai là, nous serons là...

                                                                            Père de Sparta-2073

Depuis quelques années, je passe de longues heures dans mon atelier-boutique à réparer les machines et les robots du village. J’ai appris sur le tas comme on dit avec Fred, un génie de la mécanique qui a succombé l’année dernière à la maladie des poumons, il avait presque 70 ans, un bel âge pour l’époque. C’est ainsi que j’ai repris la boutique pour la plus grande joie de mes parents. C’est vrai que je n’ai pas vraiment été studieuse dans ce qui pourrait ressembler à une école. Un local connecté aux derniers serveurs du pays, avec la possibilité d’accéder à des cours de toutes sortes. Difficile de rester des heures devant un professeur virtuel, sans réel but, sans savoir si un jour nous pourrions quitter notre village, et pour aller où ?  Mon espace de vie est donc cette boutique, rue principale de Pytol. Les machines agricoles pour travailler la terre côtoient les robots domestiques, nettoyeurs, préparateurs alimentaires, calculateurs et même certains robots joueurs et attentionnés. C’est un peu le cas de mon inséparable JOB avec qui je passe le plus de temps. De longues heures à parler du passé et à philosopher.

                                                                                        Sparta - 2098

Mon chauffeur vient du village, derrière la grande dune. C’est un ami des anciens, qui connaît bien An Nahud et les voyageurs qu’il véhicule de temps à autres. Il faut dire que son vieux Toyota peine à rouler entre les dunes et les montagnes. Le carburant fabriqué à base de pommes de terre ne permet plus de rouler très vite et se fait rare, avec des récoltes en baisse depuis plusieurs années. Afalawas (le souriant) démarre dans un nuage de poussière qui fait reculer le petit groupe qui est resté pour mon départ : « Alors Sparta te voilà bien partie cette fois, compte sur moi pour t’emmener à la gare d’An Nahud dans les temps. Ma vielle compagne est solide et j’ai fait le plein de patates ! »

Sur ces paroles rassurantes, à la tombée de la nuit nous quittons Pytol, je m’installe à l’arrière pour dormir un peu, JOB à mes côtés, la seule chose désormais qui me reste de ma vie d’avant, car je n’en doute plus, ce qui m'attend est bien plus qu’un voyage...   

                                                                                                  juin 2100

Ce projet est né d’une nécessité de partager une histoire forte sur l’humanité. Il se nourrit de mes lectures, de mon expérience et de l’actualité récente.

Très tôt j’ai découvert mon intérêt vers les récits fantastiques, en lisant des Jules Vernes de la bibliothèque familiale. De gros livres rouges, avec des dorures, avec des illustrations en noir er blanc que l’on découvrait chapitre après chapitre. Les premiers livres de sciences fiction qui m’ont marqué étaient de l’auteur René Barjavel, avec notamment Ravage et la nuit des temps. Les œuvres de H. G. Wells comme La machine à explorer le temps et La guerre des mondes, complètent ces œuvres fondatrices du style sci-fi. On ne parlait pas à cette époque de changement climatique, la peur venait de la technologie toujours plus développée et qui pouvait échapper à l’homme et aboutir à des catastrophes majeures. Ces lectures résonnaient avec plusieurs de mes films références Metropolis de Fritz Lang, Blade Runner de Ridley Scott, et L’armée des 12 singes de Terry Gilliam.

Deux autres écrivains de sciences fictions ont sans aucun doute beaucoup influencé ce projet, le premier Franck Herbert, avec le cycle de Dune que j’ai lu dans les années 90 et les œuvres d’Arthur C. Clarke, la série des Odyssées de l’espace et la série Base Vénus avec une héroïne dénommée Sparta…

Il m’a fallu plusieurs années pour commencer à écrire et à structurer le récit, qui deviendra URBA2100 "Les derniers jardins d’URBA". Peu à peu j'ai composé des musiques pour illustrer l'histoire. Les trois opus qui accompagneront cette histoire, seront la bande sonore de cette aventure extraordinaire. J'espère que tu auras autant de plaisir que moi, à découvrir cette histoire, ma musique électronique, et à voyager en 2100 vers les derniers jardins d'URBA.

                                                                                                                                                          Œuvre déposée à la SACD 

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URBA 2100